La masturbation compulsive n’a plus vraiment de lien avec le désir ou la recherche d’un plaisir conscient. C’est un automatisme qui sert surtout à éteindre une tension interne. Quand l’angoisse monte, quand la solitude pèse ou que le stress devient trop fort… le corps cherche un moyen rapide de calmer ce qui fait mal à l’intérieur.
- Dans ce moment-là, l’objectif n’est pas la sexualité en soi.
- C’est une façon de se réguler émotionnellement. Quelques secondes de plaisir pour anesthésier un mal-être.
- Puis la honte ou la culpabilité reviennent… et le cycle recommence.
La masturbation compulsive remplace souvent un manque de sécurité affective, un besoin de réconfort ou de connexion. Elle devient le seul moyen d’apaiser l’inconfort intérieur quand la relation à l’autre semble incertaine ou dangereuse.
D’un point de vue psychanalytique, cela renvoie souvent à un conflit qui remonte au stade phallique, c’est-à-dire à la période du complexe d’Œdipe (vers 3 à 6 ans). C’est le moment où l’enfant :
- découvre que son corps est source de plaisir
- cherche à exister aux yeux du parent aimé
- affirme sa valeur et son pouvoir à travers ce plaisir
Si, dans cette période :
- le désir a été honteux
- le contact corporel a été interdit
- l’amour a manqué ou n’a pas été sécurisant
le corps devient alors le seul refuge fiable pour apaiser un manque affectif profond.
Alors, à l’âge adulte, la masturbation se transforme parfois en rituel apaisant, une manière de reprendre un contrôle illusoire sur une vie intérieure chaotique. Elle vient réaffirmer l’existence quand le regard de l’autre manque :
« Si je ressens quelque chose, alors je suis encore quelqu’un. »
À l’âge adulte, la masturbation peut donc devenir :
- un rituel pour calmer l’angoisse
- une réassurance narcissique (“je suis vivant, je compte”)
- une fuite contre le vide ou l’abandon
Elle dit souvent quelque chose de très intime : «
Je n’ai pas toujours reçu le réconfort ou l’amour dont j’avais besoin. Alors je me donne, seul, ce que je n’ai pas eu. »
La compulsion n’est pas une faiblesse.
C’est une douleur silencieuse qui cherche un moyen de survivre.
Comprendre ce qui se joue, en parler, se faire accompagner…
c’est déjà commencer à remplacer la fuite par la guérison.
Si vous rencontrez vous aussi des difficultés dans votre vie intime, n'hésitez pas à me solliciter. J'accompagne des adultes sur Lambersart, Lomme, la Madeleine, Marcq-en-Baroeul, Marquette-Lez-Lille, Saint-André-Lez-Lille et toute la métropole lilloise.
Au plaisir de vous accompagner.
